Balade au cœur de Port-Vendres

Publié le : 01 octobre 20187 mins de lecture

Port-Vendres, cité de Vénus… Cette ville de caractère porte bien son nom ! Des paysages à couper le souffle, des vignes en terrasses cascadant vers la mer, des plages aux allures de criques secrètes… Port-Vendres, c’est l’authenticité de ces villages de pêcheurs qui ont su rester nature, sans oublier de privilégier l’accueil et la générosité de ses tables d’hôte.

Charles Rennie Mackintosh

Partez de l’Office de tourisme. Longez le Quai Forgas. À l’angle du quai et de la rue Jules Ferry, vous trouverez la façade de l’ancien Hôtel du Commerce
(actuellement une banque) où Charles Rennie Mackintosh a vécu les dernières années de sa vie, et où il a peint de nombreuses aquarelles de Port-Vendres. Originaire de Glasgow et après une carrière interna­tionale d’architecte, Charles Rennie Mackintosh, réalisa plusieurs aquarelles mettant en scène Port-Vendres. Au bout du quai, empruntez la rue piétonne Jules Pams, et passez devant la stèle des aviateurs polonais, qui embarquèrent à Port-Vendres pour rejoindre la Royal Air Force, et eurent un rôle déterminant dans la bataille aérienne de 1940-1941.

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L’Obélisque dédié à Louis XVI

Au bout de la rue Jules Pams, vous arrivez sur la place de l’Obélisque. Ce surprenant Obélisque, érigé au XVIIIe à la gloire de Louis XVI, illustre au travers de quatre bas-reliefs en bronze « L’Amérique indépendante », « La servitude en France abolie », « La liberté du commerce» et « La marine relevée ». Aux quatre coins de la grille, des trophées allégoriques évoquent l’Asie, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. L’ensemble architectural de l’Obélisque est complété par le Dôme, qui accueille de nombreuses expositions artistiques (sculpture, peinture…) tout au long de l’année.

Le quartier de la Mirande

Vous descendez en contrebas de la place et pouvez apprécier face au vieux Port, le Monument aux morts sculpté par Aristide Maillol (1922). Vous apercevez à votre gauche l’église Notre-Dame de Bonne Nouvelle,
datant du XIXe (1886), et son clocher à dôme bleu. Descendez le long de la rue du soleil (rue Arago) qui domine le vieux port jusqu’au square Henri Bès. Vous pouvez alors emprunter la rue de la Mirande, qui mène à la Statue de la Vierge et marque l’entrée du port et la Redoute du Fanal, ouvrage réalisé par
Vauban au XVIe pour assurer la défense du port.

Un port de pêche ancestral

Port-Vendres, port naturel en eaux profondes, était déjà dans l’Antiquité une étape incontournable pour les navires de commerce. Aujourd’hui, l’activité portuaire de la ville reste incontournable. Second port fruitier de Méditerranée, il est à la fois port de commerce, port de pêche et de plaisance. La flottille est composée de chalutiers, de lamparos et d’embarcations propres aux petits métiers. La criée, qui ne se visite pas, bénéficie depuis novembre 2009 de l’agrément sanitaire européen.

Le fort Saint-Elme

Retournez sur vos pas, vers l’office de tourisme. À l’horizon se dessine l’imposante silhouette du fort Saint-Elme. Sur les bases d’une tour à signaux du VIIIe siècle, l’empereur Charles Quint fit construire au XVIe une forteresse en étoile à six branches, avec des murs de huit mètres d’épaisseur, capables de résister à l’artillerie la plus moderne de l’époque. Et ce afin de protéger les rades de Collioure et de Port-Vendres. Lieu de confrontation entre les Habsbourg d’Espagne et les Valois de France, le Fort Saint-Elme est porteur de cinq siècles d’une histoire méconnue.

Sur les traces de Vauban

Une fois arrivés au rond-point Joly, montez les escaliers pour accéder à la place Castellane. Il s’y trouve une statue : « Fenouil et Fenouille » érigée en hommage à un couple légendaire de jeunes amoureux Port-vendrais. Redescendez et empruntez à droite le quai de la Douane. Vous apercevez la Tour de l’Horloge, le seul vestige de la Redoute de la Presqu’île qui faisait partie des fortifications dessinées par Vauban pour assurer la défense de Port-Vendres (avec la Redoute Fanal et le Redoute Béar).

Vers l’anse de la Jetée et le Cap Béar

En allant vers la route de la jetée, vous découvrirez des vestiges de la Redoute De Mailly (XVIIIe s.). Vous passez près de la Redoute Béar (située sur la gauche) construite au XVIIe selon les plans de Vauban. Elle abrite désormais la stèle originale de Sidi Ferruch dédiée à l’Algérie française. Vous arrivez au bas du phare métallique de la Jetée, construit en 1869, et qui a une portée de 11 miles nautiques (20kms). Un peu plus loin, se situe le Sémaphore du Cap Béar, construit en 1895. C’est un bâtiment de la Marine Nationale servant à contrôler le trafic maritime et à établir des prévisions météorologiques. En contrebas, à 80m au dessus de la mer, le Phare du Cap Béar, haut de 27 m, a été construit en 1905 en marbre rose de Villefranche-de-Conflent. Sur la colline, à 206m, Le Fort Béar construit en 1884 est aujourd’hui un fort militaire interdit d’accès.

Le hameau de Cosprons

À la sortie de Port-Vendres, à 2 kms en direction de Banyuls-sur-Mer, se trouve le petit hameau de Cosprons, bâti sur une colline au milieu des vignes. La chapelle renferme un Christ marin en croix, classé Monument Historique, dont la particularité est d’être couronné de cordages et non d’épines. Il est en bois peint et date du XIVe s.

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