Côté mer ou côté terre, Canet-en-Roussillon a beau s’être taillée une réputation de ville balnéaire chic et choc, elle n’en a pas pour autant oublié son caractère.
Un caractère forgé par des siècles d’histoire, ancré dans des traditions où l’on sent vibrer toute l’âme catalane.
Authenticité d’un village
Campé sur un coteau à quelques encablures de la mer comme pour mieux la surveiller, le vieux village de Canet a gravé son histoire dans les pierres de son château vicomtal bien avant que le littoral ne soit courtisé par les perpignanais. Pour découvrir son passé, il suffit de se perdre dans le lacis de petites rues. Ici, des tours et des pans de murs encore debout rappellent le mur d’enceinte qui clôturait autrefois la ville. Là, l’église Saint-Jacques et son architecture gothique dont le clocher bâti au XIVe siècle est en « cayrou », la brique rouge locale. Plus loin, un moulin à eau construit sur le ruisseau qui arrosait autrefois les cultures de blé. Et là, dominant les basses terres de la Salanque, les vestiges du château.
Témoignant de l’importance du village, l’édifice imprime d’emblée sa marque. Certes, il ne reste plus aujourd’hui qu’une ossature, un souvenir mais les fondations sont là, encore vibrantes. A tel point d’ailleurs qu’une poignée de passionnés le restaurent pierre après pierre.
Comme un poisson dans l’eau
Bienvenue dans le monde du silence, celui de Némo et de ses copains. Juste à côté du port et de ses pontons bercés par le claquement des drisses, s’ouvre un univers d’une zénitude absolue. Là, dans une pénombre propice à aiguiser les sens, 54 bassins offrent un témoignage de ce que les océans du globe possèdent de plus beau, de plus insolite, de plus secret. Au total, l’aquarium de Canet-en-Roussillon présente 350 espèces vivant aussi bien dans les eaux douces que salées, les lagons tropicaux, la Méditerranée, la Mer Rouge, le Pacifique ou encore l’Atlantique. On avance avec délice d’un aquarium à l’autre, on s’amuse de l’immobilité de l’iguane, on s’effraie devant le crapaud géant... En un tour du monde sous-marin, le regard se perd sur les étoiles de mer, les couleurs du poisson clown, la danse des anémones. La visite est passionnante, pleine d’anecdotes et de surprises comme la découverte de ce coelacanthe digne messager de la préhistoire. Installée ici depuis 1983, cette collection se révèle à la fois riche et étonnante.
Arboretum, du conservatoire à la pause gourmande
Plus qu’un arboretum, voici un lieu d’exception. Un endroit unique et précieux où les arbres centenaires et les végétaux rares ont trouvé refuge. 11 hectares leur sont dédiés. Parmi les espèces les plus remarquables, on peut y voir le Wollemia nobilis considéré comme l’une des espèces les plus anciennes et les plus rares du monde, le Merasequoia glyptostroboide, véritable fossile vivant originaire de Chine, le Larix decidua ou Mélèze d’Europe et le Cyprès chauve qui
vivait en Europe il y a 8 millions d’années et que l’on ne trouve plus aujourd’hui qu’en Amérique du Nord. À cela, il faut ajouter une quinzaine d’espèces d’eucalyptus et 25 espèces de chênes…
S’il est un exemple de biodiversité, ce lieu est également un endroit à découvrir en famille au fil d’expériences proposées aussi ludiques que gourmandes.
Régulièrement et en fonction des saisons, l’arboretum propose en effet de venir cueillir cerises, abricots et autres fruits. A découvrir le nez au vent et les papilles en alerte.
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